ses clous d'argent s'y glissent sans un bruit.
Chaque lueur se fige, lente, hésitante,
dans ce miroir qu'un souffle aurait détruit.
Les roseaux noirs veillent sans un frisson,
leur ombre plane, droite, irréelle.
L'espace entier s'y confond à foison,
oubliant sa forme originelle.
L'étang devient un gouffre inversé,
où le silence pèse plus que l'air.
Rien ne vit, rien ne veut traverser
ce calme en équilibre précaire.
Didier Guy
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