samedi 10 mai 2025

La Carte des Fièvres

Le soleil couchant fond comme cire,
sur deux peaux qui se souviennent
d'un alphabet et gestes anciens,
traduit en silence, feuille à feuille.

Leurs souffles nouent l'air tiède,
inventant des langues sans grammaire.
Chaque touche est un pacte signé,
sous les paupières des constellations.

Rien n'est perdu, tout brûle encore :
L'ombre avance, mais lentement,
comme si la nuit craignait
d'éteindre ce qui déjà la défie.

Le temps s'égare au bord des lèvres,
où se répète sans fin un seul mot.
L'aube viendra, mais pour l'instant,
ils sont l'heure que rien ne décompte.

Didier Guy

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