Quand l'enfance régnait sur le monde
Les pieds nus courraient sur l'herbe mouillée, chaque flaque était un océan à conquérir. Nos châteaux tenaient dans des branches nouées, et l'aventure n'attendait qu'un soupir. Le temps s'étirait comme un élastique d'or, les heures n'avaient pas de nom, pas de poids. On rentrait tard, les joues rouges encore, les poches pleines de cailloux et de joie. Pas de miroir pour juger nos visages, seulement le rire franc d'un camarade. La liberté n'avait pas besoin d'âge, elle vivait dans chaque cavalcade. Aujourd'hui le silence a pris leur place, ces jeux d'enfants qu'on ne reverra plus. Mais dans mon cœur, leur lumière tenace brûle encore, même quand tout est perdu. Didier Guy
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