Mes larmes creusent des canyons,
sculptent la pierre sans bruit ni pardon.
La diaphanéité grise d'une roche qui attend,
translucide comme un cœur transparent.
Je suis bloc figé dans le temps,
masse inerte aux émotions pesantes.
Chaque goutte grave son sillon,
érode ma force, mon abandon.
Le sel se cristallise en surface,
dessine des veines, des traces tenaces.
Combien d'années pour fendre la pierre ?
Combien de sanglots pour qu'elle se perde ?
Je demeure, minéral solitaire,
attendant qu'un regard me libère.
Mais seul le silence répond encore,
dans ce canyon ou je dors.
Didier Guy
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