L'Atelier des Cicatrices
Je bâtis mes murs avec des planches de sel, des clous rouillés plantés dans l'os du temps. La mer a gravé ses marées sur un front, je lis l'ocre entre les lignes de mes mains. Le bois craque encore sous le poids des absences, la pierre garde en elle le froid des adieux. Je sculpte l'oubli avec des outils de fer, mais chaque coup de burin creuse un peu plus profond. Ce lieu n'est qu'un chantier où je recompose les cartes d'un pays qui n'existe plus. Les cicatrices sont des ponts, pas des fossés, je marche dessus pour rejoindre l'invisible. Didier Guy
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