L'Obsidienne lèche les vitrines de soufre
Dans les temples de verre, le désir rampe, noir brillant qui consume et s'accroche. Les soldes hurlent comme des lampes qui dévorent l'âme sans reproche. J'ai vendu mes heures contre du chrome, mes silence pour des écrans vides. La foule avance tel un fantôme vers des promesses toujours plus avides. Le soufre monte de chaque affiche, promettant le bonheur à crédit. Nous sommes devenus si riches en manques qu'on nous a prédits. L'obsidienne coule dans mes veines, froide, dure, reflet du néant. Je cherche encore ce qui m’enchaîne à ces autels du faux vivant. Didier Guy Die deutsche Übersetzung des Gedichts ist hier verfügbar.
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