L'Inertie Turquoise

  Je porte en moi ce vide pâle et dur, cette couleur qui n'appartient qu'aux lames. Turquoise comme un ciel d'hiver trop pur, comme l'acier qui nie les flammes. Mon corps avance, mais ma volonté dort. Les gestes tombent sans raison ni force. Je connais la saveur métallique du sort : Celle du fer qui traverse l'écorce. Rie ne me pousse, rien ne me retient. Je suis l'acteur d'un théâtre sans pièce. Le temps s'écoule, étranger et lointain, Pendant que mon âme s'endurcit et se glace. J'ai goûté cette immobilité froide, ce spleen aux reflets de cuivre et d'azur. Mon existence : une parenthèse vide, un silence taillé dans le métal obscur. Didier Guy

Symphonie de Glace

 

Dans le silence, ta voix résonne plus fort,
chaque battement du cœur compte tes pas.
Je cherche ta chaleur dans le décor
d'une maison qui ne te reconnaît pas.

L'air que tu respirais garde ta forme,
les objets portent l'empreinte de tes mains.
Ton absence n'est pas un vide, elle transforme
chaque seconde en un voyage incertain.

Je brûle de ce froid qui te ressemble,
cette blancheur aveuglante me consume.
ta présence manquée devient l'ensemble
de tout ce que je suis, de tout ce que j'assume.

Les notes que tu laissas derrière toi
composent une mélodie sans partition,
une harmonie glacée qui m'impose sa loi,
Un concert silencieux, pure contradiction 

Didier Guy
  

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