La voix qui saigne
Je crache des mots comme on crache du sang,
rouge vif, épais, collé aux lèvres.
Les murs boivent ma colère,
et l'encre sent la blessure ouverte.
Pas de murmure, pas d'échos,
juste ce cri qui fige en traces.
Le silence après la chute,
et l'odeur âcre de ce qui reste.
Je ne suis pas un fantôme,
même si la nuit me dévore.
Ma voix est un coup de poing,
un vermillon qui ne s'efface pas.
Didier Guy
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