L'Inertie Turquoise

  Je porte en moi ce vide pâle et dur, cette couleur qui n'appartient qu'aux lames. Turquoise comme un ciel d'hiver trop pur, comme l'acier qui nie les flammes. Mon corps avance, mais ma volonté dort. Les gestes tombent sans raison ni force. Je connais la saveur métallique du sort : Celle du fer qui traverse l'écorce. Rie ne me pousse, rien ne me retient. Je suis l'acteur d'un théâtre sans pièce. Le temps s'écoule, étranger et lointain, Pendant que mon âme s'endurcit et se glace. J'ai goûté cette immobilité froide, ce spleen aux reflets de cuivre et d'azur. Mon existence : une parenthèse vide, un silence taillé dans le métal obscur. Didier Guy

L'Aube sans Étoiles

 

La nuit s'effiloche aux doigts du matin,
Un nom revient, léger, sur mes lèvres.
Le jour se lève, mais reste lointain,
L'enfance, elle, ne se livre

Qu'en fragments pâles, presque effacés,
Comme un sentier sous la rosée.
Le vent s'est tu, les rêves sont glacés,
Et la lumière est une épée.

Je marche encore sur ce chemin blanc,
Où chaque pas creuse un silence.
L'aube a percé le voile tremblant,
Mais l'ombre danse en balance.

Didier Guy

Die deutsche Übersetzung des Gedichts ist hier verfügbar.

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