L'hiver et sa flamme

 

Le gel sculpte en silence un monde de lumière,
des doigts de glace écrivent sur le vitre.
Le vent, ce loup affamé, griffe la nuit entière,
mais la lampe veille, douce et solitaire.

Sous le poids des souvenirs, le bois craque un peu,
la chaleur s'étire, lente, comme un aveu.
Chaque ombre au mur devient un refuge,
quand le froid mord l'aube d'un baiser qui fuit.

Je regarde la danse des reflets sur le plancher,
un feu qui murmure sans jamais se lasser.
L'hiver est là, mais dans ce cercle d'or,
je sais que le printemps n'est qu'un rêve encore.

Didier Guy

Die deutsche Übersetzung des Gedichts ist hier verfügbar.

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