jeudi 2 octobre 2025

Le Démon Pixelisé

L'appareil glacé sue une lueur malade,
son chagrin de verre coule en nappes froides.
Monologue forcé, un azur qui ronge,
seul sur le miroir noir où nos vies se plongent.

Chaque alerte est un coup, chaque vibreur, un cri.
Cette froide clarté qui ne veut pas finir.
Je cherche le bouton, l'issue, la faille,
dans cette prison de lumière qui tenaille.

Ce bleu hanté scelle un pacte moderne :
Il capture le temps, dévore les journées.
Résister, c'est sentir son propre isolement,
dans la lueur constante d'un éternel présent.

Didier Guy

mercredi 1 octobre 2025

Le Pas Courageux

Dans la terre des jours qui s'éveillent, je sais,
mon pas hésite, le prix se cache derrière le destin.
Avant l'aube nouvelle, un poids invisible se serre,
et moi, je me tiens face au mur du chemin incertain.

Pourtant, quand l'ombre tremble et que tout paraît neuf,
je serre les poings, j'écoute la voix qui se tait.
Le voyage s'allume lentement, tel un feu qui se réveille,
et ma volonté s'étoffe, prête à tout affronter, prêt à se mettre en quête du réel.

Puis vient l'effort qui transforme le doute en lumière,
je sais que la récolte attend ceux qui savent persévérer.
Le silence se fissure, et j'avance, sans promesse, mais fier.

Didier Guy

mardi 30 septembre 2025

Le verre des instants heureux

La joie naît dans un souffle léger,
fragile comme l'aube qui commence.
Elle danse sur un fil d'orange clair,
portée par l'élan de l'innocence.

Mais le monde gronde et se fendille,
la stridence vient tout fracasser.
Les éclats tombent, brillent, scintillent,
et le rire s'en va, dispersé.

Je marche sur ces débris de verre,
cherchant la trace d'un bonheur perdu.
Mes mains tremblent dans la lumière,
tenant ce qui ne peut être rendu.

Pourtant je garde, au creux des paumes,
un fragment teinté de soleil.
La fragilité devient mon royaume,
et j'apprivoise ce qui s'éveille.

Didier Guy

dimanche 28 septembre 2025

Révélation de goudron

Au carrefour des vies qui se croisent,
un homme marche contre les codes.
Le macadam brûlant sous ses pas
révèle des vérités qu'on ignore.

Dans cette seconde suspendue,
où le temps s'arrête et se brise,
il goûte l'air chargé de poussière,
et comprend ce que nul ne dit.

Les voitures attendent, figées,
témoins de cette découverte.
Le bitume devient prophète
pour celui qui sait l'écouter.

Chaque fissure raconte une histoire,
chaque grain de sable un secret.
L'homme poursuit sa route,
emportant sa révélation.

Didier Guy

vendredi 26 septembre 2025

Le Café qui Fait Savoir

Le lait brumeux caresse le matin sur le bois clair
Ma cafetière parle, et son battement long résonne fort
Je suis là, seul, et mes pensées se replient sans bruit
Dans les vapeurs, je lis des vérités que personne ne dit

Le filtre gémit, capte mes heures les plus sincères
Et chaque goutte roule comme un secret bien caché
Je bois, et l'amer en moi se mêle au décor austère
Tant de saisons qui passent sans jamais se détailler

Je me tiens droit, j'écoute le bruit des habitudes
Ce qui m'échappe s'imprime sur le fond sombre du sol
Ce petit rituel me force à affronter ma solitude
Et dans la cuisine, je tiens le monde comme un seul rôle

Didier Guy

mercredi 24 septembre 2025

Cœur en 8-bit

Mon cœur fait du cosplay dans sa cage de chair,
déguisé en héros qu'il n'a jamais été.
Les pixels de mes rêves clignotent en colère,
game over inscrit sur l'écran de ma réalité.

Je respawn chaque matin dans le même niveau,
Boss de fin impossible, quête sans récompense.
Mes HP diminuent, mais je garde l'espoir
qu'un jour viendra la mise à jour de ma conscience.

Dans ce RPG bancal où je joue mal mon rôle,
les glitches de l'amour font planter le système.
Je cherche le Easter egg qui guérira mon âme,
mais les codes de triche ont oublié mes problèmes.

Power-up dérisoire, ma manette se brise,
seul face à l'écran noir de mes compromises.

Didier Guy 

lundi 22 septembre 2025

La tendresse insurgée

Dans le fracas des colères qui grondent,
je me dresse, fragile et nu.
Ma douceur dérange, elle répond
à la violence par l'inattendu.

Ils attendent les poings levés,
les cris qui fendent l'air glacé.
Mais je leur offre ma vérité :
Un cœur ouvert, désarmé.

Cette vulnérabilité assumée
devient ma plus pure rébellion.
Quand tout se brise et se casse,
ma tendresse tient sa position.

Elle n'est pas faiblesse mais courage,
cette douceur qui ose exister.
Au milieu des cœurs sauvages,
elle choisit de persister.

Didier Guy 

samedi 20 septembre 2025

La lame et l'Aube

L'acier a mordu la chair du temps,

ouvrant la veine où coule l'amertume.

Je sens couler ce sang lent

qui nourrit une autre brume.


La blessure parle plus fort

que tous les cris de victoire.

Dans ce silence de mort

naît l'esquisse d'une histoire.


Car l'homme debout sur les décombres

voit se lever d'autres montagnes,

d'autres défis dans les ombres,

d'autres terres à gagner.


Le fer qui tranche aujourd'hui

forge les clés de demain.

Chaque fin devient un puits

où puiser un nouveau chemin


Didier Guy

jeudi 18 septembre 2025

L'ultime Sursaut

La forêt dresse son procès-verbal de sève,
sous un ciel qui rompt le contrat de lumière.
Les racines, poings serrés sous la terre,
arrachent le béton qui les enlève.

L'orage vert gronce dans chaque feuille,
c'est un verdict qui tombe, lent et lourd.
L'homme, nu dans son propre discours,
écoute la sentence que le vent recueille.

Ce n'est pas une colère, c'est un adieu froid,
un retournement de silences et de causes.
La plaie du monde n'est plus une pause ;
Le sol se soulève et reprend son droit.

Didier Guy

mardi 16 septembre 2025

Les invités d'argent

Ils dansent dans ma chambre, silhouette de chrome,
visiteurs du futur que je n'ai pas invité.
Leurs visages flous portent l'empreinte du dôme
où mes rêves d'hier se sont cristallisés.

Je tends la main vers eux, mais ils se dérobent,
glissent entre mes doigts comme de l'eau froide.
Dans leurs yeux de métal, je vois mes propres robes
froissées par le temps qui déjà se ploie.

Demain résonne déjà dans ma poitrine,
battement sourd d'une horloge inversée.
Ces spectres lumineux tracent ma ruine
avant même que l'aube soit pensée.

Je regrette ce qui n'existe pas encore,
ces heures perdues dans un présent fantôme.
La fête commence, mais je pleure déjà l'aurore
de ce future d'argent qui hante mon royaume.

Didier Guy

Le Démon Pixelisé

L'appareil glacé sue une lueur malade, son chagrin de verre coule en nappes froides. Monologue forcé, un azur qui ronge, seul sur le mir...