Illusions du Marché

  Dans les vitrines, des promesses scintillent, des rêves en carton, façonnés pour plaire. L'éclat du rouge, comme un cri qui s'agite, masque les douleurs que le cœur ne sait taire. Achète ta joie, mais à quel prix, dis-moi ? Les sourires vendus, goûts amers de l'absence, une lueur trompeuse, un reflet de choix, des ombres dansent, mènent à la décadence. Les rêves sont des pièces, échangées pour rien, les mots sont des chaînes, ligotant notre être. L'illusion d'un monde, un festin sans lendemain, le désir se fane, mais l'appétit s'apprête. Didier Guy

Les routes du silence

Sur le bitume brûlant, je roule sans frein,

à travers des villes mortes, sous un ciel incertain.

Chaque kilomètre, une promesse envolée,

comme le vent vif qui murmure, sans jamais s'arrêter.


Des rêves perdus, éparpillés en chemin,

comme des feuilles d’automne, emportées par le destin.

À la recherche d’un amour, d’une chaleur éphémère,

mais tout se dissipe dans le creux de l'hiver austère.


Les haltes volées dans cette solitude infinie,

des refuges éphémères où l’esprit s’endurcit.

Un sourire discret, un café échangé,

puis je repars, l’âme toujours enchaînée.


La route est ma maison, j'accepte enfin,

que l’amour peut naître d’un instant anodin.

Dans les liens fragiles, les rencontres furtives,

je découvre la grâce dans l’éphémère des choses fugitives.


Et dans ce vent qui souffle, tantôt calme, tantôt violent,

je trouve une paix nouvelle, réconcilié avec l’instant.

Didier Guy

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