Dans
un écran brillant, aux lueurs hypnotiques,
une voix douce
s'élève, allure chaotique.
« J’aime ma valise », résonne un souvenir,
et des milliers de vies s'en vont se suspendre au
pire.
Dans la quête insensée de gloires numériques,
se plient
des corps naïfs, dans des actes tragiques.
La valise refermée,
le corps perd sa prison,
mais la douleur s'impose, effaçant
l'illusion.
Une bosse éclatante, un sac de glace en main,
un miroir
renvoyant un reflet incertain.
Le regret naît alors, dans un
cri de douleur,
sous les rires moqueurs, où s’éteint la
lueur.
Les réseaux sont un piège, un gouffre à nos envies,
ils
captent nos erreurs, les gravent dans la vie.
Et malgré les
alertes, les dangers signalés,
les écrans nous séduisent,
leurs appâts étoilés.
La valise est un jeu, un symbole d'évasion,
mais sa toile
fragile engendre la prison.
Dans ce cirque moderne où tout est
spectacle,
chaque geste devient piège, chaque clic un obstacle.
Ainsi l’homme moderne, dans sa quête futile,
se perd dans
des reflets, des ombres inutiles.
La valise se ferme, mais qui
osera voir,
que ce sont nos esprits que l’on met dans le noir
?
Didier Guy
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire