Illusions du Marché

  Dans les vitrines, des promesses scintillent, des rêves en carton, façonnés pour plaire. L'éclat du rouge, comme un cri qui s'agite, masque les douleurs que le cœur ne sait taire. Achète ta joie, mais à quel prix, dis-moi ? Les sourires vendus, goûts amers de l'absence, une lueur trompeuse, un reflet de choix, des ombres dansent, mènent à la décadence. Les rêves sont des pièces, échangées pour rien, les mots sont des chaînes, ligotant notre être. L'illusion d'un monde, un festin sans lendemain, le désir se fane, mais l'appétit s'apprête. Didier Guy

L'ombre de la valise

Dans un écran brillant, aux lueurs hypnotiques,
une voix douce s'élève, allure chaotique.
« J’aime ma valise », résonne un souvenir,
et des milliers de vies s'en vont se suspendre au pire.

Dans la quête insensée de gloires numériques,
se plient des corps naïfs, dans des actes tragiques.
La valise refermée, le corps perd sa prison,
mais la douleur s'impose, effaçant l'illusion.

Une bosse éclatante, un sac de glace en main,
un miroir renvoyant un reflet incertain.
Le regret naît alors, dans un cri de douleur,
sous les rires moqueurs, où s’éteint la lueur.

Les réseaux sont un piège, un gouffre à nos envies,
ils captent nos erreurs, les gravent dans la vie.
Et malgré les alertes, les dangers signalés,
les écrans nous séduisent, leurs appâts étoilés.

La valise est un jeu, un symbole d'évasion,
mais sa toile fragile engendre la prison.
Dans ce cirque moderne où tout est spectacle,
chaque geste devient piège, chaque clic un obstacle.

Ainsi l’homme moderne, dans sa quête futile,
se perd dans des reflets, des ombres inutiles.
La valise se ferme, mais qui osera voir,
que ce sont nos esprits que l’on met dans le noir ?

Didier Guy

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Sous la peau du silence

L' Encre Vive

L'oubli en 4G