L'homme rêva d'arpenter l'infini,
de défier le vent sur des ailes d'acier,
d'illuminer l'ombre d'un feu impuni,
et d'écrire le ciel d'un trait argenté.
Il grava des chiffres au creux du néant,
d'un fil secret reliant le monde,
ses mains ont sculpté le temps fulgurant,
dans un sablier aux parois immondes.
La terre, éblouie par l'orgueil des siens,
vit l'homme danser sur son sol lunaire,
mais tandis qu'il crut frôler le lointain,
son cœur s'égara dans un gouffre austère.
Les circuits palpitent sous les doigts d'argent,
messagers d'un siècle aux songes rapides,
mais la solitude, spectre troublant,
étreint l'ère froide aux voix limpides.
Où nous mènent ces sentiers de lumière,
où chaque pas fend le cours du réel ?
Le progrès nous laisse, âmes passagères,
chercher l'infini dans un cri mortel.
Didier Guy
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