Illusions du Marché

  Dans les vitrines, des promesses scintillent, des rêves en carton, façonnés pour plaire. L'éclat du rouge, comme un cri qui s'agite, masque les douleurs que le cœur ne sait taire. Achète ta joie, mais à quel prix, dis-moi ? Les sourires vendus, goûts amers de l'absence, une lueur trompeuse, un reflet de choix, des ombres dansent, mènent à la décadence. Les rêves sont des pièces, échangées pour rien, les mots sont des chaînes, ligotant notre être. L'illusion d'un monde, un festin sans lendemain, le désir se fane, mais l'appétit s'apprête. Didier Guy

Les fils du progrès

L'homme rêva d'arpenter l'infini,

de défier le vent sur des ailes d'acier,

d'illuminer l'ombre d'un feu impuni,

et d'écrire le ciel d'un trait argenté.


Il grava des chiffres au creux du néant,

d'un fil secret reliant le monde,

ses mains ont sculpté le temps fulgurant,

dans un sablier aux parois immondes.


La terre, éblouie par l'orgueil des siens,

vit l'homme danser sur son sol lunaire,

mais tandis qu'il crut frôler le lointain,

son cœur s'égara dans un gouffre austère.


Les circuits palpitent sous les doigts d'argent,

messagers d'un siècle aux songes rapides,

mais la solitude, spectre troublant,

étreint l'ère froide aux voix limpides.


Où nous mènent ces sentiers de lumière,

où chaque pas fend le cours du réel ?

Le progrès nous laisse, âmes passagères,

chercher l'infini dans un cri mortel.


Didier Guy 

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