Le poids des chaînes dorées

  Le fil invisible tissé dans l'ombre, un pacte tacite entre le maître et l'or. L'argent n'est plus qu'un mirage qui encombre, et l'esclave salarié paie son propre sort. Je vends mes heures contre une promesse vide, chaque matin, le même masque à enfiler. Les murs du bureau deviennent ma pyramide, où je bâtis la fortune d'un autre condamné. Le contrat parle de liberté, quelle ironie, quand chaque clause resserre un peu plus l'étau. Je négocie ma vie contre des garanties, pendant que d'autres comptent mes numéros. Ils appellent cela dignité, épanouissement, mais je reconnais les barreaux sous le vernis. L'or coule vers le haut silencieusement, et moi, je reste là, attendant mon prix. Parfois je rêve de briser cette alliance, de reprendre ce temps vendu au plus offrant. Mais la peur me cloue dans cette soumission immense, car l'esclave moderne craint plus que l'océan devant. Didier Guy

Martien éveil

Un vent stellaire souffle, une lueur d’espoir,

des cœurs intrépides rêvent de ce nouveau miroir.

Vers les cieux infinis, le vaisseau s'élève,

au-delà des frontières, l'humanité se prépare à trêve.


Sur la lueur ardente de cette Roche Rouge,

se dessinent des rêves, des promesses qui bougent.

La poussière s'élève, les étoiles scintillent,

dans l'immensité, le silence s'émerveille.


Les colons, courageux, cherchent un nova,

à bâtir un futur où la vie renaît là.

Défis d'un monde froid, dangers prégnants,

pour chaque cœur qui bat, un monde attend.


Mais le profit rôde, une ombre derrière,

l’âme innocent se débat, dans une danse amère.

Entre espoir et cupidité, un fil si fragile,

qui tirera la corde, qui sera le vigile ?


Un héritage à forger, un destin à embrasser,

du rouge de Mars, de nouveaux liens à tresser.

Ici, entre les astres, l’humanité s’éveille,

vers l’infini d’un rêve, une douce merveille.


Didier Guy

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