Illusions du Marché

  Dans les vitrines, des promesses scintillent, des rêves en carton, façonnés pour plaire. L'éclat du rouge, comme un cri qui s'agite, masque les douleurs que le cœur ne sait taire. Achète ta joie, mais à quel prix, dis-moi ? Les sourires vendus, goûts amers de l'absence, une lueur trompeuse, un reflet de choix, des ombres dansent, mènent à la décadence. Les rêves sont des pièces, échangées pour rien, les mots sont des chaînes, ligotant notre être. L'illusion d'un monde, un festin sans lendemain, le désir se fane, mais l'appétit s'apprête. Didier Guy

Des Ombres qui Dansent

Un soleil qui s'en va
Des ombres qui s'allongent
Pas un bruit
Juste des lignes noires qui bougent

Sans corps et sans voix
Elles font leur numéro
Le temps les regarde
Et oublie de passer

Sont-elles vraies ces ombres
Ou juste des taches de lumière
Peut-être qu'elles racontent
Une histoire sans mots

Entre le noir et la lumière
Elles dansent sur la corde
Comme nous tous
Ballottés entre deux mondes

Que font-elles quand personne ne regarde
Continuent-elles leur danse
Où disparaissent-elles
Comme un souvenir déjà oublié

Ces ombres sur les murs
Ce sont nos secrets jamais dits
Nos vieilles peurs
Nos désirs cachés dans un tiroir

Dans cette danse bizarre
Je me reconnais parfois
Cette ombre qui s'étire là-bas
C'est peut-être moi, allez savoir

Entre ce qu'on est et ce qu'on montre
Les ombres dessinent une vérité
Que le grand jour ferait s'enfuir
Une sagesse à mi-voix

Je regarde ces silhouettes
Comme on regarde un miroir brisé
Mi-jour, mi-nuit
Éternelle valse entre rire et désespoir

Didier Guy

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