sur des mondes indifférents.
Le ciel n'est plus divine flamme
mais voile aux plis désespérants.
Ta voix qui chantait sur les cimes
s'est perdue au vent du matin.
Les chants jadis les plus sublimes
sont devenus souffle incertain.
Comme un vitrail que nul n'éclaire,
l'âme se vide lentement.
On marche sans but, solitaire,
dans l'infini désarmement.
L'espoir qui brillait comme une source
s'est tari dans un sable obscur.
L'amour a détourné sa course,
laissant brisé l'élan si pur.
Plus rien n'atteint le cœur malade
où le vide creuse ses trous.
La grâce n'est plus qu'une ballade
dont nous ignorons les remous.
Ces instant clairs, ces heures vives,
ne sont que spectres effacés.
Au fond de nos âmes plaintives,
le froid des longs hivers glacés.
"Il pleure en mon cœur"
"Comme il pleut sur la ville..."
Didier Guy
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