un souffle perdu, comme l'aile du vent,
qu'est ce qui a brisé le fil frêle,
de mon harmonie, jadis si belle ?
Elle était une rivière aux mille reflets,
comme les fleurs qui, en silence, se taisent,
chaque note, une caresse, un doux frisson,
chaque vers, l'échos d'une ancienne passion.
Mais voilà que tout s'efface doucement,
un parfum de rose, fané par le temps,
mon chant intime, vacillant et fragile,
comme l'oiseau quittant l'ombre du sillage.
Était-ce toi qui l'aimais tant, si fort ?
Aujourd'hui, elle t'appelle encore,
pourtant, tu ne tends plus l'oreille,
ni sourire, ni étreinte pareille.
Elle évoquait des ciels au bleu tendre,
l'ivresse des rires, des prières à entendre,
elle s'adoucissait à l'ombre des ans,
comme un enfant qui cède au sommeil apaisant.
Il y a quelque chose qui a fui en secret,
comme la brise à la fin d'un été,
mon chant, abandonné, défait,
s'éteint dans ton cœur sans caresse donnée.
Autrefois, elle régnait sans partage,
scandant nos rires, nos doux voyages,
mais le temps cruel l'a emportée,
et toi, tu as cessé de l'écouter.
Maintenant, elle pleure en silence,
un souvenir, une romance en errance,
une mélodie éteinte, sans éclat,
comme un rêve auquel on ne croit plus, là-bas.
Alors je m'interroge, cherche et vacille,
qu'est ce qui a courbé son aile fragile ?
Mon chant, effacé comme un charme ancien,
aussi, s'est-il perdu dans l'oubli du lien.
Didier Guy
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