les lueurs s'animent entre les branches innombrables,
caressant le givre qui pare chaque feuille
d'un voile cristallin que le regard recueille.
Tout vibre en silence dans la brume légère,
comme si le monde hésitait, près de se faire.
Le chant des ailés s'élèves vers les cieux,
portant le signe du retour mystérieux.
Les perles transparentes glissent et s'évadent,
comme autant de larmes que le temps persuade.
Leur course silencieuse trace un chemin furtif,
disparaissant aussitôt, tel un songe trop vif.
Puis-je saisir cette clarté qui m'appelle?
Cette lumière fragile, cette heure si belle?
Ou faut-il accepter sa nature transitoire,
ce souffle de vie qui s'inscrit dans l'histoire?
Mes mains tentent de capturer cet instant,
mais plus je m'approche, plus il se rend distant.
La beauté du monde ne se laisse emprisonner,
elle nous frôle à peine avant de s'envoler.
Le temps d'un battement d'ailes, d'un souffle bref,
voilà que déjà l'instant devient grief.
J'observe cette harmonie qui doucement s'efface,
pour rejoindre mes souvenirs que plus rien ne remplace.
Didier Guy
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