lundi 19 mai 2025

Le Codex qui s'assoupit

La couverture se soulève une dernière fois,
paupière lourde de phrases trop lues,
les mots, fatigués, glissent vers l'entre-deux,
où le sens  s'efface en plis de velours.

Le dos s'incurve contre l'étagère,
comme un dormeur contre l'épaule du temps.
Plus de murmures entre les lignes,
seules la poussière danse dans la lumière.

Même le titre s'est estompé,
lettres mangées par la soif du noir.
On devine encore un "A" ou un "R",
fantômes d'une histoire qui refuse de partir.

Didier Guy

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