Illusions du Marché

  Dans les vitrines, des promesses scintillent, des rêves en carton, façonnés pour plaire. L'éclat du rouge, comme un cri qui s'agite, masque les douleurs que le cœur ne sait taire. Achète ta joie, mais à quel prix, dis-moi ? Les sourires vendus, goûts amers de l'absence, une lueur trompeuse, un reflet de choix, des ombres dansent, mènent à la décadence. Les rêves sont des pièces, échangées pour rien, les mots sont des chaînes, ligotant notre être. L'illusion d'un monde, un festin sans lendemain, le désir se fane, mais l'appétit s'apprête. Didier Guy

Le Parfum du Vide

Dans les coins de la chambre où le temps s'est figé,  
ton absence s'étale, présence paradoxale.  
Les souvenirs vibrent comme des notes suspendues,  
où le jasmin fané distille son arôme ténu.

Je respire l'invisible, cette densité du manque,  
les particules d'hier flottent dans l'air immobile.  
Les draps conservent l'empreinte de nos matins,  
quand l'aube dessinait nos silhouettes enlacées.

Les fleurs mortes me parlent encore de toi,  
leur blancheur vieillie raconte notre histoire.  
Je cherche dans ce néant la trace de ta voix,  
tandis que le désœuvrement coule dans mes veines.

Le vide, ce plein paradoxal, m'habite désormais,  
je caresse l'absence comme on touche un spectre.

Didier Guy

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