Dans les coins de la chambre où le temps s'est figé,
ton absence s'étale, présence paradoxale.
Les souvenirs vibrent comme des notes suspendues,
où le jasmin fané distille son arôme ténu.
Je respire l'invisible, cette densité du manque,
les particules d'hier flottent dans l'air immobile.
Les draps conservent l'empreinte de nos matins,
quand l'aube dessinait nos silhouettes enlacées.
Les fleurs mortes me parlent encore de toi,
leur blancheur vieillie raconte notre histoire.
Je cherche dans ce néant la trace de ta voix,
tandis que le désœuvrement coule dans mes veines.
Le vide, ce plein paradoxal, m'habite désormais,
je caresse l'absence comme on touche un spectre.
Didier Guy
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire