mercredi 28 mai 2025

Le souffle de la terre nue

L'humus s'ouvre, vaste matrice,
un monde enfoui prend son départ.
Les racines tracent une épice
de vie lente sous le regard.

Le sol palpite, presque vivant,
son haleine monte en volutes,
il garde un feu, discret, mouvant,
dans sa gangue lourde et sans joutes.

Chaque grain contient une attente,
le poids d'un cycle à recommencer.
Rien ne ment dans cette substance lente,
tout s'élève sans se presser.

La brume effleure la litière,
comme un soupir ancien et froid.
Et le silence devient matière,
quand la forêt reprend ses droits.

Didier Guy

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