Illusions du Marché

  Dans les vitrines, des promesses scintillent, des rêves en carton, façonnés pour plaire. L'éclat du rouge, comme un cri qui s'agite, masque les douleurs que le cœur ne sait taire. Achète ta joie, mais à quel prix, dis-moi ? Les sourires vendus, goûts amers de l'absence, une lueur trompeuse, un reflet de choix, des ombres dansent, mènent à la décadence. Les rêves sont des pièces, échangées pour rien, les mots sont des chaînes, ligotant notre être. L'illusion d'un monde, un festin sans lendemain, le désir se fane, mais l'appétit s'apprête. Didier Guy

Le souffle de la terre nue

L'humus s'ouvre, vaste matrice,
un monde enfoui prend son départ.
Les racines tracent une épice
de vie lente sous le regard.

Le sol palpite, presque vivant,
son haleine monte en volutes,
il garde un feu, discret, mouvant,
dans sa gangue lourde et sans joutes.

Chaque grain contient une attente,
le poids d'un cycle à recommencer.
Rien ne ment dans cette substance lente,
tout s'élève sans se presser.

La brume effleure la litière,
comme un soupir ancien et froid.
Et le silence devient matière,
quand la forêt reprend ses droits.

Didier Guy

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