il fend l'instant comme on fend l'averse,
sans regard, sans hâte, sans détour,
pieds nus sur l'asphalte, roi sans cour.
Le monde attend, freine, s'impatiente,
mais lui poursuit, figure absente.
Le rouge clignote, l'ordre s'efface,
et l'homme, droit, traverse l'espace.
Ses guenilles dessinent le vent,
chaque pas déchire le présent.
Il ne salue ni l'un ni l'autre,
mais son ombre frôle la vôtre.
Pas d'adresses, pas de destin,
il marche, rien de plus humain.
Didier Guy
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