Illusions du Marché

  Dans les vitrines, des promesses scintillent, des rêves en carton, façonnés pour plaire. L'éclat du rouge, comme un cri qui s'agite, masque les douleurs que le cœur ne sait taire. Achète ta joie, mais à quel prix, dis-moi ? Les sourires vendus, goûts amers de l'absence, une lueur trompeuse, un reflet de choix, des ombres dansent, mènent à la décadence. Les rêves sont des pièces, échangées pour rien, les mots sont des chaînes, ligotant notre être. L'illusion d'un monde, un festin sans lendemain, le désir se fane, mais l'appétit s'apprête. Didier Guy

Chanson de la route paisible

Dans les blés dorés qui frissonnent là-bas,

un sentier se perd, tout timide et las.

Une bicyclette, messagère du jour,

emporte des fleurs dans son tendre atour.


Pâquerettes frêles, blanches comme un songe,

se mêlent aux bleus où la lumière plonge.

Le soleil caresse l'herbe qui palpite,

et l'air tout entier de parfums s'invite.


Nulle urgence ici, le temps se fait doux,

seule la campagne parle entre nous.

Rouler sans contrainte, le cœur apaisé,

dans ce monde tendre où l'âme peut errer.


Le chemin serpente vers l'azur lointain,

promesse de calme au creux du matin.

Un répit béni, un souffle de grâce,

volé au présent, gardé dans l'espace.


Didier Guy  

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