un souffle chaud s'échappe, troublant l'encre silencieuse.
Elle lit, et chaque courbe des lettres
devient une caresse sur sa nuque,
une invite à déchiffrer bien plus que des vers.
Les mots, hardis, dansent sur sa peau,
tracent des chemins qu'elle n'avait jamais nommés.
"Viens", dit le poème, "vois comme la nuit
peut-être douce quand on l'écrit avec les doigts."
Ses paupières frémissent, son souffle se perd
dans les marges où rôde un désir ancien.
Le papier bruisse sous ses doigts tremblants,
chaque phrase, une promesse soufflée à l'âme.
Elle ferme les yeux, et soudain,
ce n'est plus du vélin qu'elle touche,
mais la chaleur d'un corps qui l'attend
dans l'ombre dorée des récits défendus.
Didier Guy
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