Illusions du Marché

  Dans les vitrines, des promesses scintillent, des rêves en carton, façonnés pour plaire. L'éclat du rouge, comme un cri qui s'agite, masque les douleurs que le cœur ne sait taire. Achète ta joie, mais à quel prix, dis-moi ? Les sourires vendus, goûts amers de l'absence, une lueur trompeuse, un reflet de choix, des ombres dansent, mènent à la décadence. Les rêves sont des pièces, échangées pour rien, les mots sont des chaînes, ligotant notre être. L'illusion d'un monde, un festin sans lendemain, le désir se fane, mais l'appétit s'apprête. Didier Guy

Le poids de l'invisible

L'âme s'élève, sans cris ni chaînes,
une trace fluide sur l'instant,
elle glisse entre les laines
du silence patient.

Ses contours se perdent sans heurts,
comme un souffle en fuite vers l'aube,
tendue entre des peurs sans cœur,
et la lumière qui dérobe.

Aucun cri, aucune plainte écrite,
juste une lueur sans contours,
et ce battement qui récite
une absence aux reflets sourds.

Le ciel regarde sans un pli,
témoin muet d'un lent passage.
L'ombre s'efface, et dans l'oubli,
reste un frisson, puis une page.

Didier Guy

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Sous la peau du silence

L' Encre Vive

L'oubli en 4G