Illusions du Marché

  Dans les vitrines, des promesses scintillent, des rêves en carton, façonnés pour plaire. L'éclat du rouge, comme un cri qui s'agite, masque les douleurs que le cœur ne sait taire. Achète ta joie, mais à quel prix, dis-moi ? Les sourires vendus, goûts amers de l'absence, une lueur trompeuse, un reflet de choix, des ombres dansent, mènent à la décadence. Les rêves sont des pièces, échangées pour rien, les mots sont des chaînes, ligotant notre être. L'illusion d'un monde, un festin sans lendemain, le désir se fane, mais l'appétit s'apprête. Didier Guy

Bitume sous les paupières

Sous les lampadaires, le béton respire,
rythmant mes pas entre deux silence.
Chaque reflet m'impose un souvenir,
un mot perdu, noyé dans l'absence.

Les façades veillent, vitrines closes,
le trottoir suinte une mémoire froide.
Même l'asphalte semble morose,
comme un cœur que le vent dégrade.

Un taxi glisse, anonyme et tardif,
sculptant l'obscur d'un phare pâle.
Je regarde sans chercher de motif,
la nuit me juge, droite, frontale.

Sous le néon, mes pensées s'agrippent,
à des ombres qui ne m'appartiennent plus.

Didier Guy

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