je pleure des instants non encore vécus.
Les heures futures portent l'usure,
et dans mes mains, demain se fissure.
Cette teinte cuivrée, parfum d'hier,
traverse les saisons à l'envers.
Le temps se plie, la mémoire anticipe,
je goûte l'amertume de ce qui s'esquive.
Il ferme les yeux, sent la chaleur
d'un soleil qui brillait dans sa douleur.
Avant même de partir, il s'ennuie
de cette maison qu'il n'a pas encore finie.
Les couleurs mentent, les odeurs trompent,
le présent se dissout avant qu'il ne rompe.
Je vis dans l'attente du regret,
prisonnier du temps qui ne viendra jamais.
Didier Guy
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire