Illusions du Marché

  Dans les vitrines, des promesses scintillent, des rêves en carton, façonnés pour plaire. L'éclat du rouge, comme un cri qui s'agite, masque les douleurs que le cœur ne sait taire. Achète ta joie, mais à quel prix, dis-moi ? Les sourires vendus, goûts amers de l'absence, une lueur trompeuse, un reflet de choix, des ombres dansent, mènent à la décadence. Les rêves sont des pièces, échangées pour rien, les mots sont des chaînes, ligotant notre être. L'illusion d'un monde, un festin sans lendemain, le désir se fane, mais l'appétit s'apprête. Didier Guy

L'écran qui saigne

Mon téléphone pleure des larmes d'écran,
le bleu froid du pixel me brûle les yeux.
Je vois cette lumière comme un tyran,
qui dévore mes nuits et mes jours précieux.

Un ami l'avait dit : "Cette chose nous mange",
mais j'ai ri de ses mots d'un autre temps.
Maintenant je comprends cette revanche,
quand l'écran devient plus fort que le sang.

Mes doigts glissent sur le verre glacé,
prisonnier d'un monde qui n'existe pas.
Je cherche à fuir, mais le sort est jeté :
L'homme face à la machine, qui gagnera ?

Les notifications clignotent sans fin,
comme des phares dans la nuit éternelle.
Je résiste encore, mais jusqu'à quand ?
Cette guerre numérique me révèle.

Didier Guy

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