Illusions du Marché

  Dans les vitrines, des promesses scintillent, des rêves en carton, façonnés pour plaire. L'éclat du rouge, comme un cri qui s'agite, masque les douleurs que le cœur ne sait taire. Achète ta joie, mais à quel prix, dis-moi ? Les sourires vendus, goûts amers de l'absence, une lueur trompeuse, un reflet de choix, des ombres dansent, mènent à la décadence. Les rêves sont des pièces, échangées pour rien, les mots sont des chaînes, ligotant notre être. L'illusion d'un monde, un festin sans lendemain, le désir se fane, mais l'appétit s'apprête. Didier Guy

Le Dé du Néant

L'univers s'étire, lassé de tourner,
un dieu couleur mousse lance ses cubes,
dans l'immensité qui ne sait plus danser,
Cherchant un sens aux formes qui dérivent.

Mes doigts comptent les faces du hasard,
pendant que le vide ricane en sourdine,
chaque jet révèle un nouvel écart
entre ce qui est et ce qui devine.

Le ciel verdâtre penche sa fatigue, 
sur nos questions sans réponse aucune, 
l'absurde grandit, lourd et tyrannique, 
dans cette comédie sans fortune.

Je reste debout face à l'indifférent,
homme parmi les dés qui roulent encore,
acceptant ce jeu déconcertant
où chaque instant meurt avant d'éclore.

Didier Guy

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