le temps s'est figé en nuances brunes.
Chaque visage ma regarde,
témoin silencieux de mes lacunes.
Ici, un sourire que j'ai trahi,
là, des mains que j'ai délaissées.
Les ombres parlent plus fort que moi,
dans cette galerie désolée.
Je ferme les yeux sur ces preuves,
mais le sépia ne pardonne rien.
Chaque cliché devient une épreuve,
chaque regard, un ancien chagrin.
L'histoire s'achève en silence,
sur ces fantômes de papier.
Mes regrets prennent leur revanche,
dans ce musée inachevé.
Didier Guy
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