Illusions du Marché

  Dans les vitrines, des promesses scintillent, des rêves en carton, façonnés pour plaire. L'éclat du rouge, comme un cri qui s'agite, masque les douleurs que le cœur ne sait taire. Achète ta joie, mais à quel prix, dis-moi ? Les sourires vendus, goûts amers de l'absence, une lueur trompeuse, un reflet de choix, des ombres dansent, mènent à la décadence. Les rêves sont des pièces, échangées pour rien, les mots sont des chaînes, ligotant notre être. L'illusion d'un monde, un festin sans lendemain, le désir se fane, mais l'appétit s'apprête. Didier Guy

Saisons contraires

L'été frissonne sous un ciel lourd,

ses feuilles tremblent d'un froid soudain.

La neige tombe en plein midi,

chaque flocon porte un chagrin.


Nos pas s'enfoncent dans cette blancheur

qui recouvre juillet de son linceul.

Les roses se figent, interdites,

devant ce monde devenu seul.


Orageuse, cette poudre étrange

qui transforme l'ardeur en glace.

L'énigme blanche nous dévore,

effaçant nos anciennes traces.


Quel mystère retourne ainsi

le cours normal de nos saisons ?

L'homme observe, désorienté,

cette rupture de ses raisons.


Didier Guy

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