Illusions du Marché

  Dans les vitrines, des promesses scintillent, des rêves en carton, façonnés pour plaire. L'éclat du rouge, comme un cri qui s'agite, masque les douleurs que le cœur ne sait taire. Achète ta joie, mais à quel prix, dis-moi ? Les sourires vendus, goûts amers de l'absence, une lueur trompeuse, un reflet de choix, des ombres dansent, mènent à la décadence. Les rêves sont des pièces, échangées pour rien, les mots sont des chaînes, ligotant notre être. L'illusion d'un monde, un festin sans lendemain, le désir se fane, mais l'appétit s'apprête. Didier Guy

Les vitrines de l'âme

Dans les couloirs brillants du temple moderne,
les néons promettent l'impossible bonheur.
Chaque produit scintille, chaque offre gouverne
ces cœurs affamés cherchant leur valeur.

L'homme tend sa carte, geste automatique,
pour acheter ce vide qu'il ressent.
Les factures s'accumulent, mathématique
cruelle d'un bonheur qu'on paie comptant.

Demain, l'euphorie d'hier se fane,
et la dette grandit comme une ombre.
Dans ce cycle où l'envie se profane,
nous vendons notre paix contre du nombre.

Pourtant au fond, nous savons la vérité :
Aucun objet ne peut combler l'âme.
Mais nous continuons cette vanité,
prisonniers volontaire de ce drame.

Didier Guy 

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