L'horloge s'est tue dans la maison vide,
le cadran gelé sur une heure ancienne.
Je cherche ton souffle dans l'air livide,
mais seul le silence me revient.
Ta bouche bleue, souvenir fragile,
se pose encore sur le marbre froid.
J'ai cru saisir l'instant immobile,
mais tout glisse entre mes doigts.
Le temps n'existe plus dans cette pièce,
juste un baiser qui refuse de finir.
Je reste là, figé dans la promesse
d'un amour que je ne peux retenir.
La pierre garde la trace de tes lèvres,
comme un sceau sur l'éternité.
Je suis ce veilleur sans fièvre,
gardien d'un passé arrêté.
Didier Guy
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