Cette rue garde l'empreinte de tes pas,
mon cœur est une cartographie sanguine et chaude.
Chaque angle de bitume porte ton poids,
chaque intersection demeure, lourde.
Les veines tracent des méridiens secrets,
longitude de l'attente, latitude du silence.
Je marche dans ces lignes que tu as faites,
cherchant la légende de ta présence.
Les pavés ont mémorisé ta cadence,
le vent transporte encore ton parfum salé.
Mon sang dessine des frontières immenses,
entre ce qui fut et ce qui reste brûlé.
Je suis géographe de l'invisible,
cartographe des instants disparus.
Cette ville devient un pays illisible,
où chaque rue mène vers le non-revenu.
Mes artères sont des chemins sans retour,
mes battements, des coordonnées perdues.
Tu as traversé mon paysage intérieur,
laissant des cicatrices comme des rues.
Didier Guy
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