Sous les cimes où le jour se pose,
un chant monte, pur et profond.
Ce n'est ni plainte ni reproche,
mais l'écho d'un monde sans fond.
Les doigts des anciens ont sculpté
dans l'os léger des mélodies
qui traversent l'été,
portées par des vies jadis.
La nuit écoute, immobile,
ces voix qui percent l'infini.
Elles parlent d'une terre fertile,
d'un feu jamais endormi.
Prends cette flûte aux doigts tremblants,
lève-toi vers l'horizon clair :
Tu n'es qu'un maillon vibrant
dans ce grand cercle de l'air.
Demain, peut-être, d'autres lèves
ces notes claires comme un serment,
car la terre, quand elle rêve,
ne connaît pas d'évanouissement.
Didier Guy
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