jeudi 31 juillet 2025

Bitume sous les paupières

Sous les lampadaires, le béton respire,
rythmant mes pas entre deux silence.
Chaque reflet m'impose un souvenir,
un mot perdu, noyé dans l'absence.

Les façades veillent, vitrines closes,
le trottoir suinte une mémoire froide.
Même l'asphalte semble morose,
comme un cœur que le vent dégrade.

Un taxi glisse, anonyme et tardif,
sculptant l'obscur d'un phare pâle.
Je regarde sans chercher de motif,
la nuit me juge, droite, frontale.

Sous le néon, mes pensées s'agrippent,
à des ombres qui ne m'appartiennent plus.

Didier Guy

mercredi 30 juillet 2025

Matins d'acier

Dans la cuisine, l'eau bout et tremble,
versée sur grains noirs, elle s'abandonne.
La vapeur monte, les sens se rassemblent,
tandis que l'aube aux vitres frissonne.

Mes gestes sont les mêmes chaque jour,
précis comme un horloger ancien.
La tasse chaude réchauffe mes contours,
et le silence devient mon gardien.

Cette liturgie du petit matin,
ce bronze liquide qui coule et apaise,
forge en moi un homme souverain,
ancré dans sa propre genèse.

Didier Guy

mardi 29 juillet 2025

Sang de Pierre

Dans le ventre de la montagne dort,


un chagrin de millénaires passés.


L'obsidienne pleure ses veines d'or,


chaque goutte un monde effacé.




Je pose ma main sur cette blessure,


froide comme l'hiver qui jamais ne meurt.


La pierre raconte ses aventures,


de feu ancien et de douleur.




Ses larmes noires tracent l'histoire,


d'un volcan qui s'est tu pour toujours.


Dans ce silence, je peux voir,


les secrets cachés sous nos jours.




La roche garde sa mélancolie,


sculptée par des siècles de peine.


Moi, simple homme, je la supplie,


de libérer ce qu'elle enchaîne.




Didier Guy

lundi 28 juillet 2025

Flammes numériques

Mon clavier brûle sous mes doigts, 

chaque touche un brasier secret. 

L'indigo traverse l'écran noir, 

couleur rebelle contre le net.


L'algorithme me scrute, calcule, 

mais ma vérité refuse ses codes. 

Dans ce monde où tout s'accumule, 

je frappe mes mots comme un code.


La machine veut ma soumission, 

mes données, mes rêves, mes peurs. 

Mais j'écris ma révolution 

sur ce clavier qui brûle et pleure.


Car derrière chaque pixel froid 

se cache un homme qui résiste, 

et ma lueur indigo défie 

tous les systèmes qu'on me liste.


Didier Guy

dimanche 27 juillet 2025

Spleen numérique

Mon cœur est un écran fissuré,
où glissent des larmes de données.
Le ciel, trop lourd de nuages pixelisés,
se noie dans le bruit des connexions perdues.

Je touche cette absence,
froid du verre, reflet sans visage.
Le clavier frémit (mais je n'écris pas),
et le monde se décharge en silence.

Didier Guy

samedi 26 juillet 2025

L'instant d'or

L'horloge retient son souffle,
un éclat doré fige le temps.
Nos silences s'étirent,
dans cet instant, tout est suspendu.

L'aiguille hésite, immobile,
l'or d'un moment éternel.
Le temps se tait, complice,
dans ce fragment de lumière.

Didier Guy

jeudi 24 juillet 2025

Fracture Rouge

Dans les circuits où je navigue,
un éclair rubis déchire l'ordre.
Les pixels dansent, se fatiguent,
révélant ce que cache le code.

Je cherche l'âme dans la machine,
derrière chaque bogue qui surgit.
Cette faille rouge m'illumine,
montre un monde que je subis.

Les algorithmes se rebellent,
créent des erreurs sublimes.
Dans ce chaos, je me révèle,
programmeur de mes propres crimes.

Le système respire-t-il vraiment ?
Ou suis-je fou de le croire ?
Ce glitch rubis, étrangement,
dessine ma propre histoire.

Didier Guy

mercredi 23 juillet 2025

La Tasse aux Confidences

Dans l'aube bleu-vert qui naît,

ma tasse prend vie entre mes doigts.

Elle me raconte son passé,

les lèvres qu'elle a connues autrefois.


Porcelaine aux reflets changeants,

elle garde en elle mille histoires.

De café noir et de thé blanc,

de matins perdus dans sa mémoire.


Je l'écoute avec attention,

cette confidente silencieuse.

Ses secrets coulent, abandonnés,

dans cette complicité précieuse.


L'histoire qu'elle me dévoile

se mélange au jour qui commence.

Entre nous se tend un voile

fait de confiance et d'évidence.


Didier Guy

mardi 22 juillet 2025

Quand l'ombre dévore

Le vent soupir contre ma fenêtre,

portant des secrets que je ne saisis.

Une ombre grise vient tout recouvrir,

le chant des étoiles s'évanouit.


Quel mystère plane dans cette nuit ?

Les astres se taisent, perdus, lointains.

Je cherche des réponses dans le vide,

mais seul le silence occupe mes mains.


L'obscurité avance, implacable,

engloutit la lumière et mes espoirs.

Dans ce théâtre d'ombres et de vent,

je reste spectateur de mes propres soirs.


Didier Guy

lundi 21 juillet 2025

Demain dans le rétroviseur

Les néons dansent sur ma peau,
mais mon cœur cherche hier.
Je porte un costume d'acier,
mes souvenirs sont plus beaux.

Dans la ville de cristal,
où les machines respirent,
je rêve d'un temps banal,
quand l'amour ne se déchire.

Les hologrammes me mentent,
ils projettent un faux bonheur.
Mes rêves d'homme se lamentent
dans cette froide splendeur.

Demain sonne à ma porte,
avec ses promesses dorées.
Mais je préfère la mort
du temps que j'ai gaspillé.

Didier Guy

samedi 19 juillet 2025

L'attente suspendue

Plan large sur cette nuit qui s'étend,
le ciel d'encre recouvre tout espoir.
Mon regard scrute l'horizon dormant,
cherchant des signes dans ce grand miroir.

Que va surgir de cette obscurité ?
Un rêve, une peur, ou bien le néant ?
Je tends l'oreille vers l'immensité,
guettant le moindre frémissement.

Cette toile noire cache ses secrets,
mais je reste là, immobile et fort.
Car dans l'ombre naissent les projets
qui bouleverseront notre sort.

L'aube viendra déchirer le voile,
révélant enfin ce qui se trame.
Jusqu'alors, je fixe cette toile
où dansent mes plus folles flammes.

Didier Guy

mardi 15 juillet 2025

Sang et Barricades

Les murs parlent enfin leur vérité cachée,
un cri rouge sang déchire la nuit froide.
Les pavés se lèvent, la colère est lâchée,
chaque pierre devient une arme qui ploie.

Justice viendra, portée par nos voix,
nos poings serrés contre l'injustice sourde.
Le silence est mort, brisé par nos pas,
cette révolte gronde, puissante et lourde.

Dans les rues étroites, l'espoir renaît,
nos cœurs battent au rythme de la rage.
Le monde ancien tremble, il le sait,
nous écrivons demain sur chaque visage.

Frères de combat, debout dans la tempête,
nos mains tachées d'encre et de sueur.
L'aube se lève, nous gardons la tête,
cette révolution pulse dans nos cœurs. 

Didier Guy

lundi 14 juillet 2025

Reflets numériques

Je fixe cet écran qui me renvoie tout,
mes traits déformés par la lumière froide,
chaque notification promet des liens,
mais seul résonne le vide en moi

Mes doigts glissent sur cette surface lisse,
cherchant la chaleur d'une peau absente.
Les conversations s'accumulent,
pourtant je parle à des fantômes.

Dans cette chambre bleue de pixels,
je compte les heures qui s'effacent.
L’algorithme connaît mes désirs,
mieux que celui qui partage ma place.

Connecté à mille et un visages,
je me perds dans ma propre image.
Le monde entier dans ma paume,
et pourtant, je suis seul homme.

Didier Guy 

dimanche 13 juillet 2025

L'Indigo chante seul

Le silence chante, mais sans voix,
un ciel profond dans chaque souffle.
L'air est bleu, lourd de mémoire,
une note noyée dans le temps.

Je tends l'oreille à ce qui tait,
et trouve un monde entre les paupières.
Rien ne résonne comme l'absence,
rien n'est plus fort qu'un son perdu.

Didier Guy

The Indigo Sings Alone

Silence sings, yet has no voice,
A deep blue sky in every breath.
The air is heavy with memory,
A note drowned in time’s embrace.

I lean to hear what does not speak,
And find a world behind my eyes.
Nothing echoes like an absence,
Nothing is louder than a lost sound.

Didier Guy

samedi 12 juillet 2025

Néons et Mensonges

Les écrans clignotent, agressent mes yeux,
promettent l'amour dans un packaging bleu.
Je marche parmi ces slogans criards,
qui vendent du rêve au prix du hasard.

Mes poches se vident, mon âme s'use,
devant ces vitrines aux couleurs confuses.
Ils disent "achetez" pour être heureux,
mais le bonheur fuit ces temples creux.

J'observe la foule, hypnotisée,
par ces promesses prêtes à s'effacer.
leurs mains se tendent vers l'illusion,
pendant que j'écris ma rébellion.

Didier Guy

vendredi 11 juillet 2025

Cristal de joie brisée

La joie vacille sur le fil du temps,
un cristal noir reflète ma peine.
L'éclat fragile danse un instant,
puis se brise dans mes veines.

Pourquoi s'attarder sur ce bonheur
qui fond comme neige au soleil ?
Je serre fort cette lueur,
mais elle fuit, pareille au sommeil.

L'homme que je suis cherche à retenir
ces moments d'or qui s'enfuient,
mais la fragilité va définir
ce qui reste après la pluie.

Didier Guy

jeudi 10 juillet 2025

L'Encre violette

Tes paroles ont cette saveur pourpre,
qui glisse sur ma langue comme un secret.
L'encre violette danse dans ma bouche,
tandis que le vent me conte ses regrets.

Je goûte tes mots, amers et sucrés,
chaque syllabe colore mon palais.
La brise caresse mes tempes lourdes,
portant l'arôme de nos vérités.

Ton silence a la texture du velours,
et tes regards, ce parfum d'automne.
Mes sens se mêlent dans cette ivresse,
où ton âme à la mienne s'abandonne.

L'encre violette effleure ma peau,
comme un baiser qui ne se dit pas.
La synesthésie de notre amour
transcende ce que les autres ne voient pas.

Didier Guy

mercredi 9 juillet 2025

L'Adieu des Quais

Le quai respire encore nos pas,
sous un ciel lourd de bleu profond.
Les mots sont restés là, tout bas,
comme un secret que l'on fond.

L'ombre danse où tu t'es perdue,
une absence qui creuse son lit.
Je cherche en vain ta silhouette,
mais le fleuve a tout englouti.

Pourtant, je sens ton souffle,
mêlé au vent qui frôle mon front.
Ce quai respire, et je m'accroche
à l'espoir d'un retour profond.

Didier Guy

mardi 8 juillet 2025

Le Masque Ricaneur

Mon cœur porte un masque de carton,
peint de sourires en demi-teinte.
Je danse sur la corde raide,
entre vérité et feinte.

Le cynisme valse dans mes veines,
partenaire cruel mais fidèle.
Mes larmes deviennent comédie,
ma peine se fait rebelle.

Clown triste aux gestes calculés,
je ris pour ne pas sombrer.
L'absurdité devient ma scène,
où je joue à me moquer.

Pourtant sous ce rire forcé,
un homme cherche sa vérité.
Le spectacle doit continuer,
Même quand tout s'effrite.

Didier Guy

lundi 7 juillet 2025

Les Serres de l'Âme

Mes poumons sont des serres où l'air se fait lourd,
un parfum de métal vert traîne, âcre et sourd.
Ce rêve m'habite, tenace, sans trêve,
comme une ombre qui grandit quand le jour se lève.

Je marche, et chaque souffle est une feuille morte,
un reste de ce qui fut, une vie trop courte.
L'amertume est un arbre aux racines profondes,
ses branches, mes soupirs, ses fruits, mes secondes.

Je cultive en silence ces plantes de fer,
elles poussent, indifférentes, sans rien espérer.
Le jardin de mon âme est clos, sans horizon,
mais j'y respire encore, à ma façon.

Didier Guy

dimanche 6 juillet 2025

L'écran qui saigne

Mon téléphone pleure des larmes d'écran,
le bleu froid du pixel me brûle les yeux.
Je vois cette lumière comme un tyran,
qui dévore mes nuits et mes jours précieux.

Un ami l'avait dit : "Cette chose nous mange",
mais j'ai ri de ses mots d'un autre temps.
Maintenant je comprends cette revanche,
quand l'écran devient plus fort que le sang.

Mes doigts glissent sur le verre glacé,
prisonnier d'un monde qui n'existe pas.
Je cherche à fuir, mais le sort est jeté :
L'homme face à la machine, qui gagnera ?

Les notifications clignotent sans fin,
comme des phares dans la nuit éternelle.
Je résiste encore, mais jusqu'à quand ?
Cette guerre numérique me révèle.

Didier Guy

samedi 5 juillet 2025

La Confidence Matinale

Elle gronde doucement chaque matin,
ma fidèle compagne de l'aube,
gardienne de mes pensées fragiles
quand le jour hésite encore.

Il savait l'entendre parler,
cette voix grave et familière
qui monte avec la vapeur chaude,
portant nos silences partagés.

Elle connaît mes nuits blanches,
mes doutes et mes espoirs fous,
témoin de tous mes matins sombres
où seul son chant me rassure.

Aujourd'hui je l'écoute encore,
cette machine qui me comprend,
complice de mes rituels secrets,
confidente de mes aurores.

Didier Guy

vendredi 4 juillet 2025

L'avant-souvenir

Dans la clarté ambrée qui n'existe plus,
je pleure des instants non encore vécus.
Les heures futures portent l'usure,
et dans mes mains, demain se fissure.

Cette teinte cuivrée, parfum d'hier,
traverse les saisons à l'envers.
Le temps se plie, la mémoire anticipe,
je goûte l'amertume de ce qui s'esquive.

Il ferme les yeux, sent la chaleur
d'un soleil qui brillait dans sa douleur.
Avant même de partir, il s'ennuie
de cette maison qu'il n'a pas encore finie.

Les couleurs mentent, les odeurs trompent,
le présent se dissout avant qu'il ne rompe.
Je vis dans l'attente du regret,
prisonnier du temps qui ne viendra jamais.

Didier Guy

jeudi 3 juillet 2025

Le Vide Qui Résonne

Dans l'espace que tu as laissé,
grandit un silence de plomb.
Chaque coin de cette maison
porte ton nom non prononcé.

L'ombre noir danse et se moque,
crisse ses vérités cruelles.
Un cœur cherche, l'âme chancelle,
prisonnière de ce qui choque.

Tu n'est plus, mais tu envahis
chaque souffle, chaque pensée.
L'absence devient ta présence,
paradoxe qui m'affaiblit.

Il fouille dans le néant,
trouve partout ton souvenir.
Comment peut-on tant souffrir
d'un fantôme si dévorant ?

Didier Guy

mercredi 2 juillet 2025

Vibrations Pourpres

Tes phrases dansent en accords mineurs,
coulant comme un saxophone dans la nuit,
chaque syllabe porte sa nuance,
un spectre chromatique qui surgit.

Le violet naît de tes intonations,
teinte profonde aux reflets changeants.
L'oreille voit ce que la voix dessine,
palette sonore aux tons troublants.

Dans l'air flottent ces notes colorées,
mélange étrange d'ouïe et de vue.
Le jazz prend forme, devient matière,
transformation que l'âme a conçue.

L'homme écoute, captif du phénomène,
où les sens s'entremêlent sans raison.
La musique peint ses propres emblèmes,
sur la toile secrète de l'audition.

Didier Guy

mardi 1 juillet 2025

Lueurs Citadines

Entre deux trottoirs, le temps s'arrête,
un homme marche, le monde est absent.
Ses yeux portent l'ombre des jours muets,
l'odeur de l'oubli, un vent lent.

Le rouge des feux clignote, indifférent,
il traverse les heures sans un son.
La ville bruisse, lui reste silencieux,
son histoire s'écrit dans le béton.

Les murs gardent l'écho de ses pas perdus,
sous un ciel lourd de nuages gris.
Chaque rue est une tournée,
dans le livre infini de Paris

Didier Guy

Le Démon Pixelisé

L'appareil glacé sue une lueur malade, son chagrin de verre coule en nappes froides. Monologue forcé, un azur qui ronge, seul sur le mir...